GALMAE (Juhyung Lee)
Né en 1991, Corée du Sud.
Juhyung Lee découvre les arts de la rue pendant son service civil à Séoul, en participant aux spectacles de Générik Vapeur (Bivouac en 2012, Tour de Corée en en 2013). Après avoir animé un service de tuk tuk touristique mettant son quartier natal en récit, il part en France se former pendant un an aux arts de la rue auprès de Générik Vapeur.
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En découvrant les grandes formes spectaculaires, Juhyung Lee est frappé par la capacité des arts de la rue à transfigurer des lieux symboliques pour les réinvestir dans une joie émancipatrice à l’instar de la place Ganghwamun, épicentre des manifestations politiques et sociales à Séoul. Il s’intéresse dès lors aux notions qui sous-tendent les spectacles à grande jauge : l’adresse à une multitude de spectateurs, les rapports d’échelle dans la ville, la place de l’individu au sein d’un groupe. Saisi par la dynamique galvanisante créée par la déambulation et par les rapports d’interdépendance qui y président, il veut « révéler une présence à plusieurs » pour questionner« un sensible de la foule ».
La portée politique de son travail réside dans la manière d’y impliquer le public, sollicité pour accomplir des gestes simples : partager un gâteau, démêler un écheveau géant… Ses dispositifs, spectaculaires et surprenants, impulsent une action participative en même temps qu’ils en révèlent la portée symbolique. La résolution du casse-tête proposé à ce corps collectif en mouvement requiert la nécessaire prise en compte de l’autre, « une problématique universelle, vitale, quotidienne, qui outrepasse le cadre artistique. » Juhyung Lee aime convier l’absurde dans des situations loufoques, et manier une langue poétique jouant sur les malentendus, assonances ou faux amis. Son éclectisme le pousse à s’intéresser à un spectre large des arts de la rue, en se rapprochant d’artistes qui éprouvent le partage du sensible par divers biais : la fureur de Générik Vapeur, les projets participatifs des chorégraphes Selma et Sofiane Ouissi, l’émancipation taquine et transgressive de X/tnt.
C'est pas là, c'est par là
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Une proposition pour un corps collectif en mouvement, où la prise en compte de l'autre devient alors indispensable.
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Comment la foule bouge ? En étant seul, se déplace-t-on différemment qu’en étant ensemble ? Qu’est-ce qui fait « nous » ? Qu’est-ce qu’un individu dans un groupe ? Au point de départ, il y a une pierre. Avec la pierre, il y a une ficelle. Elle s’enroule, s’emmêle et on la démêle. On se déplace, on s’évite, on négocie et on trouve sa place. Il y a quelque chose qui dépasse la somme des individus. Au bout de la ficelle, trouvera-t-on le « nous » ? Inspiré par ses propres sensations lors d’une manifestation à Séoul en 2015, Juhyung Lee, jeune artiste sud-coréen, propose une expérience sensible du collectif.
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Création 2018
De et mis en scène par Juhyung Lee (diplômé de la FAI-AR à Marseille)
Lumières : Olivier Brun
Compositeur : Charles Henri Despeignes
Sans oublier Alex Tabakof, constructeur
Production déléguée : Générik Vapeur
Coproduction : Le Citron Jaune, L’abattoir
Avec le soutien de la SACD - Auteurs d’espaces
Accueil en résidence : Théâtre La Passerelle, scène nationale des Alpes du Sud – Gap
© Augustin le Gall | © Augustin le Gall | |
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